Tu scrolles tranquille sur ton fil d’actu, et là BIM, un post t’annonce que les carottes rendent sourd, que la Terre est plate ou que Beyoncé est un lézard.
Spoiler : non, non et non.
Les fake news pullulent, elles sont rapides, bien maquillées et parfois bien planquées.
Mais pas de panique.
Voici 9 techniques simples, efficaces et accessibles à tous pour ne pas se faire avoir.
Regarde qui publie
Premier réflexe : qui te parle. Si l’article vient d’un site au nom chelou genre infosvraies-100pour100.biz, red flag.
Est-ce que le média est connu ? Est-ce qu’il a déjà publié des infos sérieuses ? Si tu ne connais pas, cherche son historique.
Les sites fiables ont souvent une équipe identifiable, une adresse de contact, et ne sortent pas de nulle part comme un Pokémon sauvage.
Petit jeu : tape le nom du site + "hoax" sur Google. Tu risques d’être surpris.
Vérifie la date
Une info peut être vraie… en 2012. Les fake news recyclées sont légion.
Un accident, une citation, un événement politique... tout peut resservir pour faire peur ou manipuler.
Vérifie la date de publication, et fais gaffe aux posts republiés sans contexte.
L’info n’est pas périmée comme un yaourt, mais presque.
Ouvre l'œil même en terrain "détente"
La désinformation n’apparaît pas seulement sur les sites d’actualités ou les réseaux sociaux — elle peut surgir dans toutes sortes d’espaces numériques.
Même en profitant d’un moment de détente sur un site de casino en ligne belge - que beaucoup de personnes en France utilisent comme une façon amusante de jouer et de se détendre - tu pourrais tomber sur du contenu promotionnel bien déguisé.
Articles de blog, interviews fictives, citations douteuses… tout est bon pour paraître crédible.
Certaines de ces publications peuvent ressembler à de vraies nouvelles : titres sensationnels, storytelling bien ficelé, visuels de qualité.
Mais derrière la vitrine, on retrouve souvent une intention marketing voire de la manipulation.
Le message peut être biaisé pour te pousser à jouer plus, à croire à une stratégie miracle ou à partager sans réfléchir.
Lis l’article en entier
Non, on ne s’arrête pas au titre. Les fake news adorent les gros titres choc, les majuscules et les points d’exclamation.
Exemples : "ALERTE : le gouvernement cache un complot" ; "Ils veulent nous interdire de respirer"
Souvent, l’article en lui-même est beaucoup moins affirmatif, voire complètement à côté.
Et il faut le savoir : les fausses nouvelles sont souvent remplies d'un langage exagéré, tout est "catastrophique", "incroyable", "interdit de le dire".
Lire en entier, c’est déjà démonter la majorité des intox.
Repère les émotions fortes
Les fake news aiment te faire réagir à chaud.
Colère, peur, haine, indignation... tout ce qui fait monter la tension est bon à prendre pour obtenir un clic ou un partage.
Si tu sens que l’info te met les nerfs en pelote, respire un coup et demande-toi : "Pourquoi je ressens ça ?"
Et surtout, considère les motivations derrière l’histoire.
Est-ce que l’info cherche à t’informer ou à te faire paniquer ?
Est-ce qu’elle veut te convaincre de quelque chose, te vendre un truc, ou te pousser à la haine ?
Une info avec un agenda caché, c’est rarement bon signe.
Croise les sources
Une info, c’est comme un bon plat : faut plusieurs ingrédients.
Si un seul site ou compte balance un scoop mondial, méfiance.
Cherche si d’autres médias en parlent, surtout ceux avec des journalistes identifiés.
Les grandes rédactions se trompent aussi parfois, mais elles corrigent, ce qui est déjà un gage de sérieux.
Astuce : essaie de trouver un média d’un autre pays qui parle du sujet. Moins d’enjeu, plus de recul.
Attention aux images détournées
Une image vaut mille mots, mais parfois c’est mille bêtises.
Une photo peut être vraie, mais sortie de son contexte, ou pire, complètement fake.
Google Images est ton ami : clique droit > "Rechercher l’image avec Google" ou utilise Tineye pour retrouver la source originale.
Et les vidéos ? Les deepfakes et les montages sont là. Si c’est trop fou pour être vrai… c’est sûrement le cas.
Analyse la source de la citation
Un ministre qui aurait dit "Les pauvres n’ont qu’à manger des pâtes".
Vraiment ?
Avant de monter sur tes grands chevaux, demande-toi d’où vient la citation.
Est-ce une vidéo, un article, un discours officiel ? Ou bien c’est juste une capture d’écran douteuse partagée par une page Facebook obscure ?
Règle d’or : une vraie citation se retrouve sur plusieurs médias sérieux. Sinon, c’est peut-être du flan.
Fais confiance à ton radar intérieur
Tu connais ce petit "bip bip" dans ta tête quand un truc sonne faux ? Écoute-le.
On a tous un détecteur de baratin, mais faut l’entretenir.
Si une info semble trop énorme, trop belle ou trop grave pour être vraie, arrête-toi deux secondes. Réfléchis.
Et surtout, ne partage pas tout de suite.
En résumé
Les fake news veulent te piéger en jouant sur tes émotions et ta flemme. Mais avec ces 9 réflexes, tu peux t’en sortir comme un pro.
Tu n’as pas besoin d’être journaliste ou expert en cybersécurité, juste un peu curieux et critique.
Alors la prochaine fois que t’entends que les pigeons sont des drones gouvernementaux, pose-toi une vraie question : et si c’était eux les dindons de la farce ?